Une épargne collective à risque selon la BCLCC
Le principe de la tontine est une association de plusieurs personnes qui épargnent pour l’obtention tour à tour de la somme. Cette tontine classique a évolué pour une forme numérique. Des personnes cotisent ensemble sans être en présence physique. Une tendance qui prend de l’ampleur au Burkina Faso malgré des risques d’arnaques existentielles.
Tout comme la tontine physique, le système de tontine en ligne s’appuie sur les mêmes fondamentaux qui rassemble plusieurs épargnants pour l’acquisition rotative des biens. A la seule différence, le paiement de cotisation se fait via le transfert d’argent mobile.
C’est généralement sur les réseaux sociaux notamment le WhatsApp que les « mamans tontines » décident de trouver les adhérents à ce système d’épargne collective. Certaines mettent un numéro whatsApp sur les réseaux sociaux au vu de tout le monde et les adhérents les contacts via whatsApp et puis on les ajoute dans le groupe concerné.
Aujourd’hui, plusieurs personnes découvrent l’envie d’aller vers ce système numérique sans mesurer les conséquences.
A l’endroit du public, sur la question, le lieutenant de police Mahamadou Daou a laissé entendre que la cybercriminalité est une réalité. « N’importe qui peut prendre une identité sur les réseaux sociaux. Moi je prends par exemple la photo d’une fille je mets, je donne un nom et je fais une tontine. Quelqu’un va venir s’inscrire. Qu’est-ce qui prouve que c’est la dame », a-t-il expliqué.
Derrière la ligne, ceux qui s’adonnent à de telle pratique sont conscients qu’on ne pas aujourd’hui assurer la qualité de la crédibilité des gens. C’est ce qui fait que certaines « mamans tontines » sont recherchées.
Selon le lieutenant de Police, en service à la brigade centrale de lutte contre la cybercriminalité (BCLCC) un cas pareil a été traité à leur niveau. Une brigade qui a pour mission de localiser et de traquer les réseaux de cybercriminalité devenue monnaie courante et dont sont victimes bon nombre de Burkinabè. « On a géré un cas pareil, une maman tontine qui a demandé des photos, de CNIB de ses membres comme garantit. Les dames ont envoyé. Elle a pris la CNIB d’une pour aller prendre une puce et créer un groupe de tontine et présenté la carte comme si c’était elle. Les bonnes dames ont cotisé et quand ton tour arrive pour prendre, elle t’éjecte… », a raconté Mahamadou Daou.
Ainsi, il a demandé à la population plus de vigilance quant à l’usage de l’outil informatique. « Pour les tontines en ligne, il faut connaitre la personne vis-à-vis. Et vous établissez un contrat claire, signé par tout un chacun », a-t-il conseillé.
Selon Aimé Ouédraogo Sergent-Chef de Police, cette activité virtuelle est trop risquée. « Il y a le côté noir du virtuel. Quand ils créent, il y a des intervenants (complices) qui viennent témoigner que ce mois-là, il y a quelqu’un qui est rentré en procession de la Scooter (moto). Il y a une confiance qui s’est installée. S’il n’y a pas un contrat au préalable, ce sera compliqué », a-t-il soutenu.
La tontine n’est pas un métier, ce sont que des problèmes. Car pour faire tontine, il faut d’abord exercer une activité rémunératrice. Mais, certains diront qu’ils ont pu bâtir leur firme grâce à ce système.
Larbo .O
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Super