« La jeunesse doit se mobiliser massivement pour le retour d’une gouvernance adaptée et acceptée » : Moumouni Dialla, président du conseil national des jeunes du Burkina Faso et président de l’union Africaine de la jeunesse.

Ce mardi 11 janvier 2022, Moumouni Dialla, président du conseil national des jeunes du Burkina Faso et président de l’union Africaine de la jeunesse, a été reçu par notre équipe, au siège annexe du Mouvement pour la Culture de Paix et l’Amour de la Patrie(MPAP) .Il a été question de ses aspirations pour les jeunes et de la contribution de cette jeunesse dans la lutte contre l’insécurité.

 mpap-news.net : En tant que président de la jeunesse, quels sont vos aspirations pour la jeunesse africaine ?

Moumouni Dialla : La jeunesse africaine a surement des préoccupations et des besoins légitimes qui lui sont propre. Nos souhaits les plus argents est évidemment de voir ces besoins comblés. Cette jeunesse fait face à de multiples défis. Nous souhaitons donc que cette année soit une année de grâces, de multiples bonnes choses pour la jeunesse africaine, afin qu’elle puisse sortir de cette souffrance, de ce lambeau qui empêche son plein épanouissement.

mpap-news.net : Quelle peut être la contribution de la jeunesse dans la lutte contre l’insécurité  dans notre pays?

Moumouni Dialla : Le Burkina Faso à l’instar d’autres paysafricains est confronté à une situation criarde d’insécurité.  Au-delà de notre pays, nous voyons que tout le sahel est embrassé par le terrorisme, il la Centrafrique en Afrique centrale qui souffre d’insécurité depuis un certain temps, nous avons le Congo Kinshasa qui est dans la même situation, nous avons la Somalie, disons qu’il y a  plusieurs pays d’Afrique qui peinent sous le poids de l’insécurité. A mon sens, au regard du poids numérique de la jeunesse, elle a un rôle prépondérant à jouer, non seulement dans la construction d’une gouvernance ouverte, acceptée par le par le peuple. Ceci parce que la source de toutes les tensions, les affrontements,  c’est la gouvernance. Il faudra donc que l’Afrique retrouve une gouvernance adaptée au contexte africain. La jeunesse a donc son rôle à jouer et doit se mobiliser massivement pour le retour de cette gouvernance adaptée et acceptée.

Ajouter à cela, sachez que quand on parle de terrorisme, c’est un processus. On part de la radicalisation à l’extrémisme violent et de l’extrémisme violent on part au terrorisme. Il faut alors que les jeunes se mobilisent pour assécher les sources de ravitaillement du terrorisme. Autrement dit, que la jeunesse se mobilise dans la de radicalisation. Et cela en sensibilisant leurs camarades mais aussi en menant des actions citoyennes qui visent l’épanouissement de la population en général et surtout de la jeunesse, de sorte à ce que des gens n’aient pas envies d’être radicalisés ou ne se fassent pas enrôlés dans des groupes d’extrémismes violents. C’est une action très importante, et nous pensons que la jeunesse l’a toujours fait.

mpap-news.net : Selon vous, il y a- il des actions concrètes entreprises par les jeunes depuis l’avènement de l’insécurité ?

Moumouni Dialla : Plusieurs actions sont entreprises par les jeunes. Quand nous jetons un regard dans la lutte contre le terrorisme, ce sont toujours les jeunes qui sont devant. Au niveau de la sécurité ce sont les jeunes qui se battent au front nuit et jour, il y a aussi les VDP qui se sont fait enrôlés dont la plupart sont aussi des jeunes. Dans toutes les actions citoyennes, tous ceux qui sont à l’avant sont tous des jeunes. J’appelle les jeunes aujourd’hui à maintenir ce cap, à maintenir son rôle prépondérant d’acteurs citoyens pour le retour d’une gouvernance acceptée par le peuple mais aussi participer à la déradicalisation et à la prévention de l’extrémisme violent.

Propos recueillis par

Larbo Ouédraogo et Marina Bayala