Burkina Faso : 25,7 % de femme victimes de violence de leur conjoint

l’Institut supérieur des sciences de la population (ISSP) a rencontré l’association des journalistes et communicateurs en population et développement (AJC-PD) le vendredi 03 janvier 2023, afin de présenter les résultats des enquêtes menées à travers le projet PMA sur la planification familiale et la violence faites aux femmes et aux filles.

La présentation des résultats des enquêtes a été subdivisée en deux modules.
Le premier module portant sur la planification familiale a été présenté par le Dr. Yentéma ONADJA, membre de l’équipe de recherche de la plateforme PMA.
Décembre 2021 à mars 2022 est la Période sur laquelle l’enquête a été menée.

Dr. ONADJA a expliqué qu’elle a concerné un échantillon de 5695 ménages et 6590 femmes âgées de 15 à 49 sur 234 sites de prestation de santé.
Selon résultats, ce sont environ 32 % de femmes mariées qui utilisent les contraceptifs moderne au Burkina Faso.
42% des femmes ont bénéficié d’un counseling complet sur l’utilisation de ces méthodes.

Il a précisé que les méthodes les plus utilisés sont les implants, les injectables et les pilules.

Selon les résultats du PMA, plus d’une femme sur 5 (22%), qui utilisent une méthode contraceptive sous contrôle affirment n’avoir pas discuté avec leur conjoint ou partenaire de la décision de retarder ou d’éviter une grossesse avant de commencer à utiliser leur méthode. Cette proportion , selon M. ONADJA est plus élevée chez les adolescentes et les femmes faiblement instruites.

Dr Georges GUEILLA, Directeur adjoint de l’ISSP, investigateur principal du PMA a affirmé qu’il y a eu d’énormes progrès dans la planification familiale, car de 13% de femme qui utilisaient les contraceptifs en 2013 ,le Burkina est passé à 32% en 2022.
Néanmoins,il estime qu’il reste encore beaucoup à faire de la part des prestataires parce qu’il il ya toujours des femmes qui n’ont pas toutes les informations nécessaires.

Les résultats du deuxième module portant sur la violence faites aux femmes et aux filles a été présenté par M. BAZIE Fiacre membre également de l’équipe de recherche de la planteforme du PMA. Cette enquête a été réalisée sur un échantillon de 7000 femmes âgées 15 à 49 ans, de décembre 2020 à mars 2021.

«  »Chez les femmes en âge de procréer au Burkina Faso , 25, 7% ont subi des violences de leur partenaire intime et 16 % des violences au sein de leur ménages . 9,4% ont subi des violences physiques/sexuelles de leur partenaire intime et 2,2% de violence physique/sexuelles au sein du ménage » » a signifié M. BAZIE. Il a affirmé que les ressources d’aide formelles, comme la police, le corps médical, les conseillers juridiques les programmes d’aide aux survivantes de violence et les organisations de services sociaux n’ont pas été utilisés par la plupart des femmes.

Le Directeur de l’AJC-PD, Boureima SANGA a exprimé sa reconnaissance à l’ISSP pour la confiance renouvelée.
Pour lui, ce cadre de rencontre et d’échange permet l’AJC-PD d’atteindre son objectif qui est de porter l’information juste et vraie et de vulgariser les résultats des recherches des chercheurs.

Marina BAYALA

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