La “cohésion sociale” au cœur de la 5e édition.
Le ministère des Affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a lancé officiellement le mercredi 3 novembre 2021 à Ouagadougou, la caravane de l’intégration. Cette activité a connu son apothéose lors de la cérémonie d’ouverture du Forum national de l’intégration (FNI).
La caravane de l’intégration est un cadre de partage et de concertation. Elle a pour objectif de promouvoir l’intégration africaine en produisant une interaction dynamique entre toutes les communautés nationales et étrangères vivant au Burkina Faso.
Elle regroupe une quinzaine de nationalités. Placée sous le thème « Intégration des peuples : facteur de cohésion sociale », cette s’est déroulée dans la sobriété. « C’est une bonne opportunité pour les communautés de se connaître davantage et de tisser des liens pour la bonne marche de l’intégration au Burkina Faso qui est un pays hospitalier », a laissé entendre Bernadette Gbaguidi, représentante de la communauté béninoise au Burkina Faso.
Selon Emmanuel Compaoré, directeur par intérim des organisations régionales et des communautés, « cette activité est initiée dans le sens de réunir non seulement les communautés étrangères vivant au Burkina Faso mais aussi celles locales en vue de promouvoir le “vivre-ensemble” pour le développement du pays ».
Un forum national pour faire connaitre les fondements de l’intégration.
Le Forum national de l’intégration (FNI) s’inscrit ainsi comme une activité majeure dont l’objectif est de mieux faire connaître aux communautés vivant au Burkina Faso les fondements de l’intégration, leurs droits et devoirs, et aussi de magnifier leur apport au développement du pays. Il a été initié en 2013 comme un canal pour la bonne promotion et une dissémination des politiques sous régionales et d’intégration. Cette année, c’est la commune de Ziniaré, dans la région du Plateau-central, qui a abrité la 4e édition du FNI, les 5 et 6 novembre 2021 après la ville de Tenkodogo en 2019. Notons que l’édition 2021 s’est voulue une continuité et une amélioration des acquis accumulés lors des éditions antérieures. S’appuyant sur la dynamique impulsée par le chef de l’Etat, Roch Kaboré, de faire de la question de la réconciliation et de la cohésion nationale, un élément central de son mandat en cours. Les échanges autour de la thématique, ci-dessus évoquée, permettront aux acteurs de jouer pleinement le rôle qui est le leur dans la réussite du processus d’intégration. Il s’agit également de magnifier la solidarité, la fraternité et l’amitié autour des préoccupations communes, selon la ministre déléguée chargée de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Clarisse Ouoba. Il s’agira concrètement pour les participants de réfléchir, en plus du thème central, sur les sous-thèmes suivants : Intégration et défis sécuritaires : quelles approches pour une région prospère et sécurisée ? ; Contribution de l’intégration africaine dans le processus de réconciliation nationale. Pour la ministre Ouoba, l’activité qui vient d’être déroulée est un pan important des attributions de son département. « Nous sommes à la 4e édition. Ça veut dire qu’il y a eu un travail précédent qui a été fait et qui nous a confortés dans la nécessité de travailler encore plus à la cohésion au Burkina. Une cohésion sociale qui ne concerne pas seulement les Burkinabè entre eux mais une cohésion sociale qui implique toutes les communautés étrangères qui vivent au Burkina Faso », a-t-elle dit. Le Burkina Faso, à en croire à ses propos, fait partie des meilleurs élèves dans la sous-région et en Afrique, en termes de cohésion sociale. Cependant, la situation sécuritaire difficile à laquelle est confronté le pays interpelle tout le monde sur la nécessité de la préservation de la cohésion entre les différentes communautés vivant au Burkina et les populations locales. Le parrain, Manega Naaba (Me Titinga Pacéré) a souligné l’importance de l’intégration des peuples dans notre pays : « La devise dit : le chiffre 1 000 a besoin du chiffre 100 pour être plus grand. On dit aussi que deux c’est mieux qu’un, parce qu’il y a une augmentation. On dit aussi que le voisin d’un homme, c’est son plus grand médicament. Parce que si sa maison prend feu, c’est le voisin qui sera la première personne à courir. Cela signifie qu’il faut toujours chercher à s’entendre avec l’autre, sinon même à s’intégrer, et que cela soit réciproque pour être plus fort », a-t-il affirméavant d’ajouter que : « l’intégration, c’est l’essence de l’Africain, la tolérance dans tous les domaines ».
Le secrétaire général de la Coordination des communautés vivant au Burkina Faustin Toumey, a saisissi l’occasion pour traduire sa reconnaissance aux autorités en particulier au président du Faso qui ne ménagent aucun effort pour faire de la cohésion sociale son cheval de batail. Les membres de la coordination, à travers la voix de M. Toumey, ont donné leur engagement à répandre autour d’eux des actes d’amour les uns pour les autres, afin que cette cohésion sociale tant souhaitée les unisse davantage pour parvenir ensemble à vaincre les tares qui entravent le développement du Burkina Faso.
Henriette Sebgo