Nous vivons actuellement un moment très délicat dans notre pays, le Burkina Faso. Chez nous les chefs coutumiers, ce malheur qui frappe nos terres constitue une honte pour nous qui sommes chargés de veiller à la paix, à la stabilité et au bonheur de nos populations. Mais ce qui se passe nous laisse avec beaucoup d’interrogations. En temps normal, cela devrait se passer peut-être ailleurs et non sur nos terres qui, je sais sont pleines de richesses, de forces et de potentialités humaines. Nous sommes nés trouver ce pays en pleine forme sur tous les plans. Mais nous avons délaissé beaucoup de choses qui nous ont affaibli et nous rendent misérables au profit d’autres contrées. L’intégrité est bafouée, le respect n’existe plus et même la crainte de Dieu est réduite au néant. Ce sont les intérêts personnels qui priment au détriment de toute la communauté. Où irons-nous avec ça ? Ce n’est pas le moment d’indexer qui que ce soit. Ce qui nous manque, c’est l’union. Nous devons tous nous diriger dans un seul sens comme les mouvements des yeux d’une seule personne. Observer bien, une seule personne ne peut pas regarder à la fois deux images opposées, une devant et l’autre derrière elle. Et nous devons faire de même ensemble. Chasser les futilités politiques et de richesses qui ne nous mènent à rien. Penser à nos enfants et à leur avenir. C’est notre responsabilité d’assurer l’avenir de ce pays. Que nous soyons chrétiens, musulmans, laïque ou toute autre confession religieuse, nous devons tous nous mettre en action que ce soit dans la prière ou dans les pratiques coutumières et occultes et demander l’assistance divine avec foi afin qu’il nous tende sa main. Que le seigneur nous donne cette force de vaincre nos ennemis. Paix pour le Burkina Faso !