Le programme RENCOSS a organisé une formation sur la restauration au profit des femmes de la commune rurale de Bouroum dans la région du centre nord. Cette formation avait pour but de permettre à ces femmes d’être autonomes. Notre équipe est allée à la rencontre le samedi 02 octobre 2021.
Le programme s’articule sur trois cadres logiques. Il y a la partie formation qui consiste à faire former trois cent bénéficiaires dans huit corps de métiers à savoir la maçonnerie, la restauration, les installations solaire, la menuiserie métallique, la menuiserie boit, la fabrication de grillage et la maraicher culture. La deuxième partie concerne la création d’entreprise, qui permettra par la suite d’installer onze coopératives de développement. La dernière est consacrée à la cohésion sociale, qui est une façon de cultiver la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les populations touchées par l’insécurité. La formation de soixante femmes en restauration a été un premier succès réalisé par le programme. Selon Adama Kafando la responsable des femmes formées par ailleurs présidente de la commission des affaires générales et culturelles de la mairie de Bouroum,le projet est venu à point nommé. « Je voudrais dire un grand merci à toutes les autorités de la localité, et aussi les partenaires accompagnant ce projet ainsi que les formateurs. Nos connaissances en restaurations se sont accrues grâces à la formation. Nous sommes très contentes de cuisiner dans nos familles, dans les lieux de réceptions et partout où le besoin se fait sentir,» a-t-elle laissé entendre. A l’entendre, les femmes ont assimilé les rouages de l’art culinaire.
Parlant de la cohésion sociale, elle précise que malgré plusieurs ethnies dont regorge le groupe, la cohabitation est favorable. « Nous sommes très diversifiées et cette rencontre nous a beaucoup enrichi. Chacun apprend de l’autre, chose qui est intéressante. Nous sommes devenues des membres d’une même famille. Si toute fois il y a des malentendus entre deux personnes, je les fais assoir afin de trouver le juste milieu pour l’instauration de la paix » a-t-elle affirmé.
Assèta Zama Bonkougou une jeune fille ménagère ayant bénéficié de cette formation, affiche une note de satisfaction. « J’ai apprécié cette formation car elle a beaucoup changé ma vie. Ils nous ont appris la propreté et l’assainissement. Je sais maintenant qu’avant de faire la cuisine, il faut d’abord nettoyer les lieux. Avant d’aller à la borne fontaine il faut bien nettoyer les récipients. Nous disons merci à toutes parties prenantes de Bouroum Suunongo d’avoir pensé à nous » a-t-elle dit. Nonobstant,Assèta a soulevé des difficultés entrant dans le cadre de leur travail. « Au début, le projet nous avait promis un hangars, du bois de chauffe et des condiments pour nous accompagner dans nos activités de restauration. Nous sommes toujours en entente. Nous demandons au projet de nous aider car chaque début n’est pas facile» a-t-elle ajouté.
Pour sa part,Wendinda Bonkoungo marque également sa satisfaction. « Je suis très ravie d’être dans le projet car cette formation m’a vraiment sensibilisé sur beaucoup de chose. Je n’avais pas grand-chose à faire à part l’agriculture mais une fois l’hivernage passé, nous n’avions plus rien à faire. Nous avons appris à cuisiner des mets que nous ne connaissions pas. A la maison, toute la famille aime ma manière de cuisiner et je suis vraiment fière. En plus de savoir-faire de la bonne cuisine, il faut aussi avoir l’hygiène corporelle. Le projet nous a permis aussi d’être ensemble entre femme et d’échanger parfois les idées sur notre vie sociale. Je demande du soutien aux représentants du projet, afin d’être autonome un jour et avoir ma propre entreprise surtout, » a affirmé Bonkoungo Wendinda.
Quand à Aissatou Dicko, elle se dit prête à s’installer désormais dans son propre compte. « Grâce à cette formation, je suis même pressée de pouvoir m’installer à mon propre compte. Je voudrais faire du ‘’Déguè’’ pour vendre. Je suis contente de cette opportunité offerte» a dit Aissatou Dicko. Cette formation a été bénéfique pour les femmes qui souhaitent travailler pour leur propre compte. Mais faute de moyens, elles lancent un cri de cœur à toutes les personnes de bonnes volontés pour de soutien multiforme afin de pouvoir créer leurs firmes.
Larbo Ouédraogo
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Courage au projet et vive la paix ☮️