La paix, du point de vue sociologique, est un état de calme et de tranquillité dans lequel il n’y a pas de différend, de guerre, et de conflit. En cas de différend ou de guerre, tout le monde en principe, s’accorde pour rechercher la paix parce que c’est une valeur qui doit être nécessairement partagée. Et ce n’est pas un objectif, pas un idéal ni une utopie. La paix est la condition sine qua non pour parvenir à l’épanouissement de la collectivité politique. Épanouissement au plan culturel, social, économique, politique, etc…
Aujourd’hui, la paix au niveau national, au Burkina, est plus qu’une nécessité. Nous sommes différents des uns et des autres. Cela est un fait ! Mais, ces différences doivent plutôt être perçues et gérées comme des richesses. Parce que si vivre seul est intéressant, vivre à deux en est davantage ; et à trois encore plus. Donc je pense qu’au Burkina, il y a la nécessité pour chacun de nous, pris individuellement de se réconcilier avec soi-même. C’est important parce que souvent nous pensons que le malheur c’est les autres. Or en réalité, l’autre c’est qui ? L’autre c’est nous-même. Donc vis-à-vis de l’autre, nous sommes également l’autre. C’est à la limite du kif-kif bourricot. Ce que mon alter ego a comme péché mignon, a comme insuffisance, quelque part si je me soumets à une introspection digne de ce nom, je peux m’apercevoir que même si je n’ai pas forcément les mêmes défauts, il y a des germes qui existent en moi et qui, si les conditions sont remplies, vont forcément s’exprimer également de la même manière. Et au-delà de nous-même, il y a cette paix que nous devons tisser avec nos semblables à titre individuel et collectif. Sur le plan politique, la nécessité s’impose de refonder notre mode de gouvernance pour d’avantage répondre aux attentes des citoyens. Il y a également cette question de réconciliation ou de paix que l’on doit tisser entre les institutions qui existent au sein de la République. Parce que quand vous écoutez parfois, vous vous rendez compte que les gens ne parlent pas nécessairement le même langage. Il y a parfois de la cacophonie entre les différentes institutions républicaines à travers les propos de leurs principaux dirigeants. Enfin, la paix doit régner entre les institutions étatiques républicaines d’une part et la chefferie traditionnelle et coutumière d’autre part. Pour terminer, il faut que nous sachions, qu’en réalité, tous autant que nous sommes, nous sommes pareils. Les restes sont des différences que nous devons travailler à transformer en richesses au lieu de nous en servir pour saper et hypothéquer les fondements de l’existence de notre société que nos devanciers ont travaillé à ériger. C’est sacré, et nous ne devrons pas être les fossoyeurs de ceux qui ont été à la base de la naissance et de la construction de ce pays, le Burkina Faso.
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Vive la Paix