Burkina Faso

Les festivités du 11 décembre au cœur de la réconciliation nationale

A quelques jours des festivités du 11 décembre 2021 au Plateau Central, les fils et filles de la région se mobilisent et prennent un engagement pour la réussite de cette commémoration qui se tiendra dans un contexte de l’insécurité. Les programmes ont commencé le samedi 13 novembre 2021 avec la conférence inaugurale dans la ville de Ziniaré, détentrice des clés de la célébration de la fête nationale. Le comité national d’organisation de l’évènement a voulu ce symposium autour du thème central animé par le Ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, docteur Zéphirin Diabré.

« Réconciliation nationale et cohésion sociale : devoir et responsabilité de tous pour un développement durable du Burkina Faso », c’est sous ce thème crucial que le Pays des Hommes « intègres » va commémorer les festivités du 11 décembre prochain à Ziniaré. Une thématique qui vient à point nommé du moment où le pays traverse une crise interne liée entre autres aux questions sécuritaires et bien entendu les conflits intercommunautaires. Pour parfaire ce thème, les autorités administratives, religieuses et coutumières se sont réunies à Ziniaré pour donner un avant-gout à cette cérémonie. C’est le gouvernorat de la région du Plateau Central qui a servi de cadre pour le lancement de la conférence inaugurale. 

Après avoir chanté en chœur l’hymne patriotique, la gouverneure de la région a souhaité la bienvenue à toutes les autorités qui sont venues rehausser de leur présence à cette conférence inaugurale marquant le début des conférences qui se tiendront dans le cadre du 11 décembre, Ziniaré 2021. Pour elle, la pertinence du thème n’est plus à démontrer rappelant que le vivre-ensemble est de plus en plus menacé. « Il interroge notre conscience et nous interpelle tous sur la nécessité de cultiver chaque jour la paix et le pardon pour une réconciliation nationale vraie et sincère et une cohésion sociale inébranlable gage de tout développement socioéconomique et durable », a laissé entendre Nana Fatoumata Benon/Yatassaye, gouverneure du Plateau Central. C’est pourquoi elle a invité les fils et filles de sa région à maintenir cette dynamique du vivre-ensemble dans laquelle ils se sont inscrits.

Dans son adresse, le ministre en charge de la réconciliation, Zéphirin Diabré a rendu un vibrant hommage à tous les devanciers notamment les différents Chefs d’Etat Burkinabè qui ont contribué au développement multiforme du Burkina Faso. « C’est à eux que le destin a bien voulu confié le premier des rôles qu’il soit. Chacun l’a assumé ou l’assume avec ses atouts et ses faiblesses, mais tous ont eu et ont à cœur pour servir notre Nation commune et de faire le bonheur de notre peuple », a indiqué Zéphirin Diabré.

vue partielle des participants

S’assumer pour la souveraineté nationale !

 « Aujourd’hui, nous commençons à notre manière de célébrer le 11 décembre par cette conférence inaugurale qui doit nous permettre de discuter de nos problèmes et de leurs solutions par nous-mêmes, mettant d’abord ainsi en avant la réflexion sur notre destin commun », a indiqué le ministre d’Etat en charge de la réconciliation, Zéphirin Diabré.

Selon lui, l’indépendance du Burkina Faso est un moment historique constituant les temps de renouvellement de conscience et de confiance en la Nation pour une volonté commune à prendre en main le destin. « Notre pays est assailli par les forces du mal, qui ont encore causé beaucoup de perte en vies humaines depuis le début de cette année. Nos forces de défense et de sécurité sont au combat et font face avec un courage inouï à cette barbarie », a-t-il affirmé. En la mémoire de toutes les victimes du terrorisme, il a demandé à observer une minute de silence.

Le ministre d’Etat estime que la 61e anniversaire se tiendra dans un contexte de vulnérabilité socioéconomique et sécuritaire sans précèdent, exacerbée par des attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent dont le pays fait face. De son avis, cette situation engendre un certains facteurs notamment l’intolérance, la haine, division et la défiance de l’autorité de l’Etat. « Dans ce contexte, la construction de la paix est la nécessité de promouvoir le vivre-ensemble en harmonie sont plus que jamais indispensables », a-t-il dit. « Aujourd’hui, le besoin de rebâtir un Burkina Faso fort, solidaire pour affronter les défis actuels et futurs est plus présente que jamais au regard des tensions et conflits sociocommunautaires, sociopolitiques », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin de nous rassembler pour reconstruire notre mère patrie. Nous avons l’intelligence nécessaire et suffisante en tant que fils et filles de nos aïeux pour nous unir face à toutes menaces d’où qu’elles viennent » a-t-il poursuivi. M. Diabré juge que le progrès et la prospérité du Burkina Faso précède d’une prise de responsabilité, laquelle tient à une prise de conscience citoyenne.

Pour ce qui est la cartographie des zones à risques du Burkina Faso déconseillées aux tourismes étrangers en raison des attaques terroristes, Zéphirin Diabré se prononce. « Le Burkina Faso est tantôt peint en rouge, tantôt en jaune, tant en orange et en attendant pour certains en noir, mais devons-nous assumer et nous allons nous assumer par rapport à notre destin, à notre souveraineté parce que nous n’avons d’autre pays que le Burkina Faso », a-t-il clamé.

Issouf Kabdaogo



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